EXPOSITION PARTICULIERE
Œuvres récentes — Léo Lefort
Chapelle Saint Lazare, Angers
Du 9 au 17 octobre, 2021
Tous les jours de 9h à 19h
VERNISSAGE le samedi 9 octobre 2021, 14h – 19h
« Eh ! quel serait donc ton désespoir, si tu subissais mon supplice? Moi, la destinée ne me permet point de mourir : la mort, du moins, serait la fin de mes souffrances. Mais non ! je ne vois devant mes yeux aucun terme à mon infortune. »
Eschyle, Prométhée enchaîné.
Après « Tomber du Ciel comme un Éclair » à Saint-Florent-Le-Vieil, « L’Éloge De L’Oblique » à Ligné, la Ville d’Angers accueille une exposition de peintures de Léo Lefort. Ces dernières entremêlent techniques traditionnelles et manipulations diverses dans un esprit décalé et affranchi. Léo entretient une fascination pour l’histoire de l’art dans laquelle il continue de puiser son inspiration de l’enluminure à la photographie, en passant par la peinture traditionnelle et contemporaine (notamment éthiopienne), les nouveaux médias et les réseaux sociaux (Instagram en particulier). Privilégiant les grands formats, ses peintures procèdent d’agrégations dans lesquelles se mêlent des sources variées, offrant des récits multiples où se croisent différentes temporalités. Les symboles dans ses œuvres font référence à un monde caractérisé par le désir, le pouvoir, l’inhibition et la dualité entre le sacré et le profane. Léo s’empare de récits allégoriques, les télescope et transforme certains éléments en motifs et prétextes picturaux.
Art de la combinaison de différents savoir-faire (dorure et peinture à l’huile), Léo soumet le lin brut de ses châssis aux aplats de cuivre et de pigments — zinc, cobalt, ocre, noir de vigne. Son travail est le résultat de recherches sur des gestes simples et compositions minimalistes. Une pensée intime, un paysage mental vivant, un rapport organique au monde et quelques objets obsolètes disséminés servent de sources d’inspiration à ce nouveau déploiement chromatique. Émergent ainsi de nouvelles possibilités. En peignant, Léo s’intéresse de plus en plus à l’idée que sa peinture — en tant que processus informé, intuitif, représentatif également d’un état d’esprit inscrit dans le présent, nourrit par le passé — puisse lui ouvrir de nouvelles perspectives.
Présentée sous le titre “DOUZE HEURES DE JOUR”, cette série de pièces, auxquels s’adjoignent des éditions, cherchera son point d’équilibre sur les cimaises de la nef de la chapelle Saint-Lazare.
Laure Neuchatie, octobre 20
VOYAGE SONORE : À cordes oscillantes
Dimanche 10 octobre à 17h
Carte blanche à la violoncelliste Émilie Corabœuf (ONPL) & à la harpiste Anaïs Giammichele.
Étonnante flânerie au cœur d’un répertoire librement articulé autour de sonates de Scarlatti, préludes de Bach, poésies de Paul Ben-Haïm et autres singulières improvisations…
45 minutes – Participation libre.
PERFORMANCE : Dix ans de mue – matériel épistolaire
Jeudi 14, vendredi 15 & samedi 16 octobre 2021 à 20h
Laurent Lafuma propose trois soirées uniques. Une continuité poétique (sous l’aile protectrice d’Antonin Artaud) : trois tranches de vie, distinctes et liées, de Vincent Van Gogh qui peignait aussi avec les mots. Trois fois deux lettres à son frère Theo et à son ami peintre, Émile Bernard. Nous plongerons dans sa pensée; sa parole, sa manière de faire. Toujours vivante.
« Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d’alors apparussent comme des apparitions. »
Cette mise en scène rend un vibrant hommage à l’esprit du peintre.
Avec le soutien de la Compagnie RL
45 minutes – Participation libre.
HISTORIQUE
Chapelle de la léproserie Saint-Lazare
Bâtiment inscrit au titre des Monuments Historiques
Rue Saint Lazare, 49000 Angers
Index géographique : Pays de la Loire, Maine-et-Loire (49)
Index chronologique : Moyen Âge, Révolution & Temps Modernes
Architecte associée : Valérie Legrand
Shon : 240 m²
Cette chapelle des XIIe s. et XVIIe s. est redécouverte lors de travaux d’aménagement. Des fouilles archéologiques confirment l’intérêt patrimonial de la chapelle Saint-Lazare, ancienne léproserie située au nord de la ville. La municipalité d’Angers décide alors de restaurer cet édifice classé pour créer un équipement culturel de quartier. La chapelle restaurée devient une salle d’expositions et de concerts intime et chaleureuse. Clin d’oeil à la nouvelle vocation culturelle du lieu, les motifs géométriques des vitraux empruntent les traits des codes barres, symboles forts de notre société de consommation actuelle. Parée de schiste et de verre, une extension contemporaine clos le jardin.
Au XIIe s. , édifice rectangulaire d’environ 12,50 m x 8,50 m avec une porte centrale ; murs de 1,30 m de schiste, renforcés par six contreforts ; installation d’un banc en pierre sur les deux côtés nord et sud, à proximité de l’autel ; création d’une piscine liturgique, au XIIIe s. et décor de peinture murale – quelques fragments subsistent dans les embrasures des baies romanes ; chapelle doublée en longueur au XVIIIe s. ; devenue la succursale de la paroisse de la Trinité, on y pratiquait de nombreuses inhumations : une cinquantaine de tombes a été repérée sur une surface de 136 m2 ; cette chapelle reste le seul élément de la léproserie du XIIe s ; à noter une sculpture de la fin du Moyen Âge représentant un homme en armure (un saint militaire ?) qui devrait être exposé dans le chœur .
ADLFI. Archéologie de la France – Informations
Revue Gallia | Pays de la Loire | 2008
Édition électronique : http://journals.openedition.org/adlfi/2245 ISSN : 2114-0502
Éditeur : Ministère de la culture
Référence électronique : François Comte, « Angers – Chapelle Saint-Lazare », ADLFI. Archéologie de la France – Informations [En ligne], Pays de la Loire, mis en ligne le 01 mars 2008, consulté le 29 septembre 2020.
© Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS